La haute fidélité n’est pas apparue de nulle part. Pour comprendre son émergence, il faut remonter aux années 1920 et 1930, une époque où les avancées technologiques bouleversaient le monde. C’est l’ère des premiers amplificateurs électriques, des microphones améliorés et des disques phonographiques 78 tours. Ces innovations transforment non seulement la manière dont le son est capté et diffusé, mais aussi les attentes des auditeurs.
À cette époque, les premières installations de sonorisation gagnent en sophistication, notamment dans les salles de cinéma où l’arrivée du cinéma parlant, vers 1927, nécessite une reproduction sonore claire et puissante. Par ailleurs, l’essor de la radio exige aussi des équipements de qualité pour transmettre et capter un signal sonore fidèle. Tout cela contribue à créer une effervescence technique autour de l'amélioration du son enregistré.
Mais ces avancées ne touchent encore qu'une minorité d'initiés. Pour le grand public, les phonographes et les radios domestiques restent des appareils assez rudimentaires, souvent incapables de reproduire les nuances riches d'un orchestre ou d'une voix humaine. Cela attise la curiosité et la créativité d’ingénieurs, d’amateurs éclairés et de passionnés de musique, qui visent un objectif commun : capturer et reproduire la musique telle qu’elle a été jouée lors de son enregistrement original.